La pilule et moi, une longue histoire d’amour…

Comme vous le savez, j’ai repris la pilule pour la préparation de mes ovaires au traitement FIVesque.

C’est toujours délicieusement ironique pour une nullipare trentenaire qui expérimente l’infertilité de prendre ce cachet sachant que le rôle premier d’une pilule c’est sa fonction contraceptive. Or, de contraception, j’en ai point besoin.

On pourrait même dire que j’ai ma contraception personnalisé : un mari OATS. (spéciale dédicace à Pourmieuxattendre qui a eu la chance d’expérimenter l’échec et même double échec du même contraceptif)

Et puis, j’ai réfléchis à mon vécu pilulesque depuis ma puberté et j’ai réalisé que finalement, de part mon histoire, elle a très peu servit à sa fonction première : la contraception.

Aller, c’est partie pour la séquence nostalgie !

Ma première pilule à 14 ans :

Ben ça passait en boucle à l’époque…

C’est tôt vous me direz… Et c’est vrai. Mais je ne l’ai prise qu’un petit mois.

A cet âge, j’étais très timorée (donc pas de petit copain) et surtout très impopulaire au collège (donc je ne risquais pas d’avoir de petit copain). Alors autant vous dire que le sexe c’était science fiction !

Mais j’étais tout juste réglée et DNLP m’en faisait déjà voir de toutes les couleurs. Chaque mois, j’avais droit aux règles hémorragiques et chaque mois, je foutais en l’air mon matelas et ceci malgré les grosses couches +++ ou nuits. C’était juste l’horreur… Je pense que j’ai dû même être anémiée durant de bons mois le temps que ça se calme.

A 14 ans, comme toute collégienne, je devais faire un voyage linguistique. C’était l’Allemagne. J’étais assez bien réglée pour savoir que le J1 niagarra tomberait pile quand je serai là-bas.

Alors saigner comme un porc quand on n’est pas chez soi, j’avoue que ça me donnait des sueurs froides.

J’en parle à ma mère qui m’emmène direct chez le médecin. La solution toute trouvée : prendre la pilule pour décaler le cycle.

J’avoue que là, j’ai kiffé. ça m’a sauvé la vie !! 😀

Reprise de pilule à 17 ans :

L’adolescence la vraie ! Ben oui, j’ai des références de merde !

Et là, est-ce que la pilule a joué son rôle premier. Ben non ! J’avais bien eu un petit flirt mais alors j’étais loin d’être prête pour le grand saut. [Je vous ait déjà dit que j’ai tout fait très tard dans ma vie ?]

Alors, pourquoi la pilule ? Tout simplement pour traiter mes problèmes d’acné…

DNLP, qui déjà ne m’aimait vraiment pas, m’a gâtée côté boutons. J’étais remplie de microkystes sur tout le dos et la poitrine. De temps en temps j’avais des furoncles monstrueux sur le nez.

A 17 ans, on pourrait penser que l’acné se calme. Ben pas chez moi, ça s’est aggravé…

Bref, il fallait faire quelques chose… Le roaccutane, la dermato ne voulait pas (je finirai par le prendre ce traitement après des années de bataille et d’essai de traitements tous plus inefficaces les uns que les autres).

ça lui foutait la trouille le raoccutane à la dermato surtout pour une jeune fille en pleine découverte de sa sexualité. Or, comme vous l’avez compris, la sexualité à cette époque, je m’en carrais comme de ma dernière chemise. Mais la vieille peau ne voulait rien savoir…

Alors, me revoilà sous pilule pour calmer mes hormones en folie. Idée du gynéco.

Résultat : bof quoi ! J’ai avalé deux ans de pilule pour des prunes… J’ai même pas gagné en bonnet !

20 ans et youpi c’est sexe !

Trop mythique ! C’est le film qu’on est allé voir avec premier mec

Qui dit sexualité dit pilule. J’ai donc repris la pilule pour son rôle premier. La contraception !

Mais justement côté sexualité, c’était la cata avec ce mec. Au départ, j’avais cru que c’était la pilule qui me foutait en l’air ma libido. Alors, j’ai changé de pilule à plusieurs reprises, j’ai pris des lubrifiants.

Mais en fait, c’était pas ça. C’était le mec ou plutôt la taille de son machin… En fait, j’ai jamais eu de bol, moi. Pour mon premier, je suis tombée sur quelqu’un de trop bien doté côté manche et on a beau dire que le corps de la femme peut s’adapter… Ben, en fait c’est complètement faux !

Donc une sexualité débutante pourrie qui finit par plus de sexualité du tout bien que toujours avec le même mec…

Je change de pilule pour mon traitement roaccutane (les boutons n’étaient toujours pas passés) et je la prend uniquement pour éviter de tomber enceinte et d’engendrer un monstre (effet secondaire du roaccutane trop riche en vit A qui est tératogène). MAis, en fait, j’aurais allégrement pu m’en passer de la pilule car comme vous l’avez compris entre mon mec et moi, du sexe il n’y en avait plus !

Avouez qu’à 21 ans c’est un peu triste…

Période sans pilule : 22 ans à 30 ans !

Comme j’ai trop kiffé ce film ! En parfaite adéquation avec mon esprit nihiliste de l’époque

Ma vie sentimentale connut de terribles remous durant cette période.

Je quittais mon mec tout en gardant des relations affectives avec lui. Connu d’autres hommes sans vivre maritalement avec. Redonné une chance au premier mec mais sexualité toujours aussi pourrav inexistante.

Bref, perdu énormément de temps. La pilule était sortie de ma vie. Vive le préservatif ! Enfin sauf quand  je suis revenue avec Premier Mec. [Je me rend compte que j’ai été bien conne… si si vous pouvez le penser…]

A 30 ans, reprise de la pilule + pilule du lendemain ! :

Braïce de Naïce ! Yeah ! On peut dire que j’étais aussi looseuse que ce type…

Je re-quitte premier homme pour aller avec un type un peu trop âgé pour moi. [Quand je vous disais que ma vie sentimentale a été chaotique, je ne mentais pas]

Cet homme-là, qu’on appellera Gros Con pour faire simple, était fertile. Il avait déjà deux grands garçons. Bien sûr pas avec moi mais avec des précédentes.

Un jour, Gros Con et moi avions été bien imprudents : câlin à J14.

J’ai dû prendre la pilule du lendemain. Quand j’y pense avec le recul…

Puis me voilà sous pilule encore. Pour la première fois, elle aura vraiment servi pour la contraception ! Et ceci pendant 4 mois…

Enfin, si on y regarde de plus près… La pilule n’a pas vraiment servi puisque je ne voyais Gros Con qu’un week-end sur deux quand il était disponible pour vider ses couilles de fertile… Et un week-end sur deux ça tombait pas forcément au moment où j’aurais été la plus fertile. Vous suivez ?

Alors, comme j’en ai eu marre de servir à réceptacle de zozos bien mobiles et bien normés pour des prunes et que Gros Con s’est révélé être un gros con (d’où son petit nom), je le quitte et entame une vie de célibataire.

Exit la pilule !

A 33 ans, rencontre avec le Ninou :

Un très beau film. Ninou et moi ne l’avions pas vu ensemble. Lui à Paris, Moi à Nancy.

Comme pour tous les autres, on ne jure que par le préservatif puis rapidement c’est la méthode Ogino.

Je n’ai plus peur de tomber enceinte, ma vie professionnelle est enfin stable. Je le désire même…

[Attardez-vous sur cette dernière phrase, et rigolez un bon coup…]

Avec le recul, je me dis que j’ai rudement bien fait de ne pas prendre la pilule.

La fin de l’histoire, vous la connaissez. A 37 ans, je reprend la pilule pour mettre les ovaires au repos. Pour un mois, deux mois. L’avenir nous le dira…

Sinon, au cas où, mon aventure PMA devrait se solder par un échec définitif m’amenant à arrêter les frais, je tiens à préciser que je ne reprendrai pas la pilule (sauf pour éviter des règles en voyage de noce sur un cocotier) puisque j’ai une contraception d’enfer : un mari OATS.

32 réflexions sur “La pilule et moi, une longue histoire d’amour…

  1. Des envies de mariage ???

    Pff, que d’aventures avec ta prise de pilules…
    Au fait : je vote pour « pas de décalage » dans ton planning initial!!
    Et j’aime bien ton nom de plume 🙂

  2. j’ai adoré tes points de vue sur la pilule.
    Et, rien à voir avec la choucroute, mais pulp fiction comme film avec ton premier mec c’est pas mal, moi c’était la famille Adams… interdiction de rire.

  3. Article hilarant même si je dois admettre que ton parcours sentimental n’a pas été un long fleuve tranquille… Heureusement, tu as pécho ton Ninou qui malgré son OATS rattrape bien le niveau des précédents prétendants!

    La pilule n’est fiable qu’à 97%. Nos maris OATS sont fiables à 99,99% eux (c’est le cas du mien en tout cas). Ironie quand tu nous tiens!

  4. Ouais 97% d’efficacité pilule c’est parce qu’il y a 3% de nanas qui font semblant de la prendre et qui ont un mec pas OATS… Moi j’ai jamais pris la pilule sauf pour faire de la PMA… Que des capotes, des éponges spermicides et du OATS avec 100% d’efficacité.

    Au fait j’ai fait un post sur ton histoire des 3 femmes dans mon blog…

  5. C’est perturbant c’est vrai cette histoire de pilule. M’enfin, que ne ferait on pas pour avoir un môme !
    Je l’ai prise pendant 20 ans la pilule … Là je suis en train de me dire heureusement vu la réserve ovarienne que je me tape.
    Sinon.. wayne’s world c’est un film culte pour moi …

    N’oublie pas ta pilule qd même .. manquerait plus que tu tombes enceinte avec ça 😉 !

    1. Tomber enceinte…en oubliant la pilule… HUHUHUHU OUARF OUARF OUAR ! C’est la blague de l’année !
      J’espère que tu nous annonceras bientôt un positif avec FIV.
      Tu feras mentir les statistiques 😉

  6. Putain, Wyane’s World!!!! Méga teuf excellent!!!
    Oui, je l’avoue, je suis fan de cette daube qui me rappelle mon adolescence.
    Sinon, pourquoi l’Allemagne????
    Nan je déconne!

  7. moi aussi, j’ai la meilleure contraception (après l’abstinence): OATS Extrem Man! et je ne reprendrai plus jamais la pilule, même si OATS Man devenait MegaSperm Man, m’en fout.

  8. Même après mon « double échec d’amour » de contraception, j’ai repris mon meilleur contraceptif : à savoir mon mec….
    6 mois déjà et c’est le calme plat (et tant mieux, hein, 3 ça serait vraiment trop !). Mais l’ordonnance pour le stérilet est toujours dans mon sac….
    Comme quoi, un mari OATS, c’est une valeur sûre.
    Et puis, ils sont pourris mais on est accros, c’est balot !!

      1. J’ai beau être super fertile comme tu dis, je ne tombe enceinte que quand le Homard est sous antibiotiques, alors….. tant que les boîtes d’antibios restent loin de nous, je nous crois à l’abri… Pourvu qu’il n’attrape pas la grippe 😉

        1. Ben justement, il peut chopper une infection. Et d’ailleurs, comme tu as eu une grossesse tu es de ce fait plus fertile qu’avant et ceci dans les 6 mois après la naissance.
          Mais bon, si troisième bébé, ça sera une autre belle revanche sur DNLP 😉

  9. moi aussi j’ai pris la pilule pdt 7 ans avec mon conjoint OATS … c’est trop con…

    j’ai pris la pilule du lendemain à 20 ans … pas vraiment de regrets car l’amoureux de l’époque était vraiment un gros gros con.

    n’empêche la pilule, j’arrive jamais à l’avaler … étrange non?! je sais bien que c’est pour mettre nos ovaires aux repos avant les stim’ mais qd même …

    bizzzz

  10. Salut
    Ben dis donc que d’aventure !
    Ben moi en fait j’ai eu qu’un amour, tardif, et je suis mariée avec 😉 et pas de voyage de noce non plus 😉
    Je te souhaite que cette prise de pilule et ce nouveau protocole te donne ce que tu désires

  11. putain quand j’y pense j’ai pris la pillule durant un paquet d’année alors que mot homme était oats…..et l’ai toujours….

    pffffff mais on les aime…..

  12. Hannnn!!! on a les mêmes références filmesques!!!! J’ai adoré Wayne’s World!! Bill & Ted’s excellent adventure et autres films débiles mais rigolo. (et d’autres encore).
    Je n’ai pas le même vécu pilule que toi, Roaccutane m’a sauvé, et j’aurai peut être du me douter de quelque chose, quand sexuellement active depuis mes 16 ans (j’ai été précoce pour certaines choses), jamais eu de grossesse ….
    Cette fois-ci, tu l’as prend pour la bonne cause
    bisous
    ps : visite de l’Allemagne en 1988 …. mouais!

    1. Non 1989 la visite de l’aLlemagne pile au moment où le mur tombait… LOL !
      toujours là au bon moment 😉
      Et oui Waynes’ World et puis il y avait l’autre film que je regardais tout le temps avec mon frangin : point break…
      Biz

Répondre à Lily Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.