Quand on met la barre trop haut

En terme d’éducation et de maternage, j’ai mis la barre trop haut :

  • parce que j’ai eu du mal à le concevoir mon gosse et que maintenant qu’il est là j’ai envie d’être la meilleure mère possible
  • parce que de toute façon, j’aurais voulu être la meilleure mère possible
  • parce que mon modèle de mère parfaite reste ma mère qui a toujours su (ou donné l’impression) qu’elle savait parfaitement maîtriser ses gosses (aka moi-même et mon frère). Il paraît qu’on a été des enfants très calmes et sages…
  • parce que, pour moi, le modèle d’enfant parfait c’est celui qui est calme, qui se tient bien (bref, celui qu’on maîtrise) et qui s’intéresse à ce qu’on lui montre/explique… mais pas forcément celui qui marche à 8 mois, ni qui parle à 12 et récite son alphabet à 15 (je vous rassure !)

Alors, lorsque mon lardon s’est révélé infecte chez ma belle-sœur (aka maman koala pour celles et ceux qui suivent) et mon beau-frère, je me suis sentie impuissante et découragée au dernier degré.

Et ce, d’autant plus que le beau-frère n’a pas manqué de perfidie, alors que le George et moi nous nous débattions vainement avec notre Chucky, de souligner que leur fille, ELLE, est sage…

Et ce, d’autant plus que je m’étais promise que quand j’aurais un môme jamais je n’imposerais une terreur dans le domicile des personnes que nous visiterions.

J’ai donc ressenti un immense sentiment d’échec en tant que mère. Oui, je ne suis pas capable de maîtriser mon lardon, ni de me faire respecter, ni de l’empêcher de sortir le CD de la chaîne hifi N fois, ni de le calmer, ni de l’empêcher de hurler… (on peut en rajouter beaucoup d’autres, l’après-midi fut très longue)

J’en ai même voulu à mon gosse, je l’ai même détesté mais en fait, je m’en voulais surtout à moi et je me détestais encore plus d’en arriver à ressentir tant de ressentiment négatif envers mon fils…

Bref, j’ai attrapé mon Filliozat (« J’ai tout essayé ! »), je l’ai relu à l’endroit et à l’envers puis j’ai réveillé le George à 2h du matin pour lui poser successivement cela : « Mais qu’est-ce qu’on a foiré au juste ? » « Pourquoi il est hyper chiant le Plumeau ? » « Pourquoi, c’est une pile électrique ? » « C’est où qu’on a déconné ? » « Peut-être qu’on devrait envisager de le mettre en pension si on n’y arrive pas… » et ainsi de suite.

Le George m’a répondu que le problème « c’était moi qui n’acceptait pas que notre fils soit chiant parce qu’il était trop petit… »

Sauf que sa réponse ne me satisfaisait pas vu que j’avais l’expérience d’enfants du même âge beaucoup plus calmes.

J’ai appelé ma mère (aka mon modèle) et elle m’a répondu texto qu’elle ne savait vraiment pas comment m’aider vu que ses enfants à elle étaient calmes et sages.

Voici un éventail de ce que j’ai entendu :

« Oooh ben toi, t’étais pas chiante. Je te laissais à un endroit et j’allais voir au bout de 4h si t’étais toujours vivante… Non parce qu’on ne sait jamais, hein ! Et ben oui ! Tu jouais calmement« 

« Peut-être que tu devrais lui faire faire de la gymnastique pour les bébés ? Pour le calmer, non ?« 

« Non mais c’est à cause de la crèche… J’ai vu une émission à la télévision, et ils ont dit que les gosses qui sont en crèche sont énervés. Ils les ont étudiés. Ils sont toujours sur-stimulés. C’est vrai ! C’est pour ça que toi et ton frère vous étiez calmes. Finalement, à choisir, il vaut mieux qu’il reste à la maison ! » (C’est vrai que j’ai vachement le choix…)

« Et puis, en fait, ça dépend surtout du caractère. Vous étiez des enfants faciles. Faut le reconnaître. J’ai eu beaucoup de chance… » (Conclusion, je suis hyper malchanceuse parce que j’ai hérité d’un modèle difficile)

« Non, mais c’est sûr, qu’il va falloir sévir. Tu devrais le taper sur la main quand il touche la prise électrique, ça marche… » (ah ben, c’est bizarre, chez moi ça ne marche pas, ni la grosse voix, ni mes hurlements, ni le STOP à la place du NON préconisé dans le Filliozat… Absolument rien en fait…)

 Alors… alors la solution, c’est qu’effectivement, il fallait que j’accepte d’avoir un gosse qui sache exprimer à hauts cris qu’on ne faisait pas de lui ce qu’on voulait et qu’il fallait davantage prendre en compte SES besoins surtout que, LUI, il se plie à NOTRE agenda toute la sacro-sainte semaine.

Ainsi, durant le weekend, partir déjeuner chez quelqu’un (en l’occurrence mon beau-frère et ma belle-sœur pour l’après-midi qui nous intéresse) ce n’est juste plus envisageable. Il a besoin de SON lit, de SES repères, de SA chambre après son déjeuner. Il nous l’a fait payer très chèrement…

De même, il est totalement illusoire de proposer au Plumeau une quelconque activité ludique le soir en semaine. Aussi, a-t-il fallu faire une croix sur la fête du printemps organisée au sein de la crèche.

(Et là, je suis fière de moi parce que j’ai compris son message à temps…)

La chasse aux œufs dans le jardin, planter des graines dans un petit pot et assister à un spectacle de conte Kamishibaï avec l’histoire du petit pois qui tombe de sa gousse, ce n’était juste pas possible…

Plumeau ce qu’il voulait c’était rentrer enfin chez LUI pour retrouver SON doudou (aka sa souris offerte par Ange) et rester au calme dans SON lit.

Des activités ludiques, le Plumeau en a toute la journée. Du bruit aussi. Subir les autres également. Être agréable, coopératif et ouvert à tout ce qu’on lui propose de même.

Le soir, le Plumeau a besoin de se retrouver. C’est imparable comme logique, non ?

Bref, la fête du printemps aurait été parfaite en début d’après-midi. Pas à la fin.

Et je ne dis pas ça que pour lui. Les autres aussi, j’ai eu l’occasion de les observer, ils étaient claqués.

Oui, c’est vrai, on en demande beaucoup à nos bambins. On met la barre trop haute. En tout cas, moi je la mets trop haute.

Et le secret des « parents parfaits aux gosses parfaits » c’est qu’ils savent juste positionner la barre à la bonne hauteur.

Bref, ceux sont des gros tricheurs…

Jamais ma belle-sœur et mon beau-frère ne se sont ramenés chez nous à l’heure du déjeuner de leur fille si sage. D’ailleurs, elle m’a avouée que si sa fille est zen c’est parce qu’ils se sont adaptés à ses besoins à ELLE, ses horaires à ELLE et non l’inverse et c’est facile vu que pour l’instant elle est en congé parental. Elle m’a aussi avouée qu’elle craignait le retour au boulot…

De même, ma mère a été mère au foyer et je suppute que son organisation s’est énormément calquée sur nos besoins à nous.

De même, mon frère qui n’a jamais travaillé a pu facilement se cadrer aux besoins de sa fille. Il n’est pas le genre à improviser une sortie et bousculer les habitudes de sa fille.

Trois exemples de parents parfaits (avec de gros guillemets) qui ont des enfants hyper zen (et c’est vrai ils le sont, je n’affabule pas) qui correspondent tous à un mode de garde 100% maison (pas de nounou, pas de crèche).

Alors quoi ? C’est ma mère qui a raison ? Je n’aurais pas dû confier mon fils à la crèche et j’aurais dû prendre un congé parental à raison de 390€/mois au lieu de repartir travailler à 100% ?? (elle ne l’a pas dit mais elle l’a bien pensé).

Alors quoi ? Les enfants des femmes qui travaillent sont forcément moins zen, plus chiants, moins « faciles » ?

Alors quoi ? Faut revenir au modèle de la femme à la maison ?

Je sais bien que c’est loin d’être aussi simple comme raisonnement. J’ai le souvenir de gamins infectes dans des maisons où la maman était pourtant au foyer.

Le seul truc que je sais c’est que les parents parfaits toujours prompts à te donner des conseils ne te diront jamais (ou bien plus tard) qu’ils ont failli aussi.

J’ai été une enfant hyper zen qui ne savait jamais dire non et qu’on emmenait partout mais… mais… qui, à 24 mois, a fugué  loin …très loin de la maison. (On a appelé la police pour me retrouver)

J’ai réitéré cet exploit à l’Étranger quelques mois plus tard. A mon avis, je devais un peu étouffer pour en arriver à cet extrémité.

Oui, on se met la barre trop haut en tant que parent surtout parce qu’on ne veut pas être catalogués comme parents laxistes (encore une histoire de dépendance au regard des autres, vous remarquerez).

Ce qui est sûr c’est que je devrais dédramatiser les jours où le Plumeau se comporte en Chucky. Chacun a le droit d’avoir son mauvais jour après tout et en y réfléchissant ce n’était certainement pas ma façon de l’éduquer qui pêchait.

Mais bien le fait que le George et moi n’ayons pas pris en compte ses besoins physiologiques ce jour-là.

Oui, je devrais dédramatiser d’autant plus que mes seuls modèles sont des modèles « mère au foyer » (ma mère, mon frère) dans lesquels je ne peux absolument pas me calquer (c’est un peu comme comparer une salade avec une table vous voyez).

(D’ailleurs dans ma famille et belle-famille, nous sommes les seuls dont l’enfant est placé en crèche c’est-à-dire en collectivité. Nous sommes aussi les seuls qui ont un fils destiné à être unique. On ne peut donc se référer à personne pour savoir si on fait bien ou pas)

Et c’est ainsi que le Plumeau, fort de ses bientôt 17 mois, réussit à totalement bousculer mes paradigmes en terme de maternage et d’éducation. Je dois TOUT revoir et TOUT repenser. Il n’y a pas de modèle parfait. Il n’y a pas de trucs à faire ou ne pas faire avec un gosse. Chacun fait comme il peut avec son enfant qui est différent du cousin ou du voisin et de n’importe quel gosse.

Faut juste que j’arrête de me mettre la pression vis-à-vis des autres (surtout ceux dont je vous parle dans ce billet).

(Désolée pour le roman, mais il fallait que je l’écrive)

29 réflexions sur “Quand on met la barre trop haut

  1. Alors, Plumette…………
    C’est la fin de ton message qui est important. Oui il faut arrêter de se mettre la pression pour le regard des autres. Il faut arrêter de vouloir être une mère parfaite. Il faut arrêter de conceptualiser l’éducation qu’on donne à son enfant.
    J’ai eu comme toi un modèle de gosse hyper chiant, et ben je te rassure, maintenant il a trois ans et demi, il commence à devenir sage, obéissant, adorable. Oui, c’est possible… Lui aussi il hurlait et faisait n’importe quoi, et pourtant, il n’a pas été à la crèche avant 2 ans, la première année il est resté à la maison et la deuxième année chez une nounou.

    Chaque enfant est différent, et chaque parent aussi. C’est une multitude de facteurs qui jouent, pas un seul. Moi aussi j’étais très facile petite, mais le revers de la médaille c’est que je n’ai jamais eu le droit d’exprimer mes émotions qui ont été niées. C’est vraiment pas mieux, crois moi.
    Alors oui, aujourd’hui tu en chies avec ton Plumeau qui s’exprime. Qui vous dit haut et fort avec ses outils à lui qu’il n’est pas d’accord. Et c’est très bien ! C’est son rôle, c’est de son âge, et même si c’est hyper frustrant en tant que parent de voir son enfant insupportable à côté des autres hyper sages, ça ne fait pas de toi une mauvaise mère ou une mère qui ne fait pas ce qu’il faut.
    Tu as compris les besoins de ton fils, qui est peut-être sur-stimulé à la crèche et qui a besoin de calme en rentrant. Ca aussi, ça dépend des enfants. Dans le même lieu, avec les mêmes gens, certains enfants vont vivre les choses de manière un peu passive, d’autres vont surinvestir les activités et les liens affectifs et ça les fatigue. Ton Plumeau vit sans doute les choses de manière très intense, il les exprime de manière aussi très intense, et même si c’est difficile à gérer, c’est une chance. Ce sera un enfant sensible, riche d’émotions qui saura exprimer ce qu’il ressent. Ecoute-le, garde les limites que vous lui avez mises il ne s’agit pas d’expliquer tous les comportements sans gronder, mais en ayant en tête les raisons.

    Je te donne mon exemple : ce matin, Potam était de mauvaise humeur, fatigué, il criait pour rien et refusait de s’habiller en me parlant mal. Je voyais qu’il était fatigué, il n’avait pas assez dormi. J’ai commencé par m’énerver, gronder, évidemment ça n’a fait qu’envenimer les choses il s’est braqué. Puis j’ai changé ma manière de faire, je l’ai pris contre moi, lui ai dit « tu es fatigué aujourd’hui, tu n’as pas assez dormi, ça va aller tu verras, tu feras la sieste à l’école et tu te sentiras mieux ». Il s’est blotti dans mes bras et m’a dit « oui maman, je suis fatigué… je veux doudou… » et il s’est calmé. Ensuite il a été docile et obéissant. J’avais entendu son mal-être.
    Alors bien sûr, c’est plus facile à trois ans et demi grâce à la parole. Mais la démarche est la même.

    1. C’est sûr que les choses vont se résorber quand il saura s’exprimer. Ton Potam que je trouvais dur à l’âge du Plumeau (on a les mêmes lol !) est tellement plus intéressant maintenant. Je me souviens de trucs qu’il t’a dit qui m’ont fait hurler de rire. Il a l’air tellement éveillé et intelligent ce gosse. Biz

  2. Je ne sais pas si le mode de garde à un lien avec le fait que les enfants soient plus « actifs » mais je valide complétement le principe d’écouter les besoins de son enfant et que c’est à nous d’adapter notre agenda en fonction d’eux et pas l’inverse.
    Pour aller plus loin j’ai pris des cours avec ma fille (19 mois) pour apprendre le langage des signes avec bébé, et c’est génial car ma fille ne parle pas encore mais elle peut exprimer ses besoins. Mon mari qui était très septique est maintenant convainqu et il se met à signer lui aussi. Bon ça n’empêche pas toutes les crises mais la plus part du temps on sait quand elle a faim, soif, si la couche est salle ou si elle est fatiguée.
    Ce qu’il faut retenir c’est que tu as pu identifier ce qui convenait ou pas à ton plumeau et puis essai d’être indulgente avec toi-même, la meilleure mère du monde pour le plumeau c’est toi !

    1. J’ai effectivement lu sur les signes et ça m’intéresse. En fait le Plumeau a découvert à sa façon comment communiquer. Il court vers le tiroir de la cuisine, sort une pompote et nous la montre : il a faim. Sinon il brandit son bavoir. Bon… C’est tout. J’aimerais bien qu’il puisse me dire « j’en ai ma claque, on rentre ? »

  3. Ah Ben je me sens pas du tout concerne ! Vu que je suis parfaite mon bébé est parfait lui aussi !! Mdr !! Je te rassure ici aussi bcp de cris et frustrations limite caprices pour un bebe du même âge que ton enfant. Nous essayons de faire au mieux et de respecter son rythme !! Le pépère n’aime pas partir en we ou en vacances ! Il aime son chez lui !! Un jour pendant sa sieste nous avons lavé les rideaux ! Qd il s’est reveille il est venu direct sur la fenêtre et a crie sur la mere !! ( oui car il a bien compris que c pas sa mere qui pouvait laver les rideaux vu que je l’avais jamais fait avant !!! Lol)
    Voila on fait de notre mieux et c pas si mal !! Courage

    1. J’ai peur pour nos vacances même si les dernières à Séville se sont bien passées au final. Cette fois, on loue un appartement donc ça sera plus facile pour rentrer faire une sieste ou autre…
      J’adore l’histoire des rideaux lol !

  4. « On fait ce qu’on peut avec les enfants qu’on a » = mon mantra depuis le début.
    Bon, en l’occurrence, je suis certainement une des mères que tu détestes, j’ai des Poites très « vie sociale compatibles ». En général, elles attendent d’être en tête à tête à tête avec moi pour se défouler. En public, elles sont cool.
    Alors que te dire pour te remonter le moral ? Avec un peu de chance, tu vas lâcher-prise au fur et à mesure de la croissance du Plumeau. J’étais beaucoup plus stricte, beaucoup moins cool, beaucoup moins patiente, beaucoup plus mauvaise comme mère au début. Avec les années, avec le sommeil qui revient, avec l’expérience, avec la parole (style ton gosse il te dit spontanément ce qui ne va pas, au bout d’un moment !!!) (dingue !!!!), on s’améliore. Grandement.
    En ce moment et depuis une bonne année, je me kiffe comme mère environ 90% du temps. C’est hyper chouette en fait comme sensation :). Non, sans blague, c’est vrai, c’est possible !! Et tu pourras devenir la mère de tes rêves, parce que tu as tout en toi pour y parvenir.
    Du coup, j’ai envie d’être optimiste pour toi. Toi et le plumeau, vous allez trouver aussi un modus vivendi. Il est à un âge pas facile, patience….

    Je t’embrasse, sois sereine, ça va finir par être chouette tout le temps ! (smiley clin d’œil)

    1. C’est sûr que quand ils parlent ça va déjà beaucoup mieux à mon avis. et c’est sûr, Plumeau est à un âge pas facile. Je pense qu’il est déjà dans le terrible two.

  5. Ouais, la sieste c’est sacré… mais c’est aussi bientôt fini, un an ou 2 tout au plus.

    Après, pour le regard des autres, le meilleur conseil que j’ai reçu c’est de toujours avoir l’attitude calme et composée de celle qui assure. Et ce, peu importe ce qui arrive. P.ex ton gosse se roule par terre en hurlant après 20min d’un vol de 8h et après avoir jeté le contenu du vide-poche sur les voisins? Surtout ne pas céder à la tentation de se précipiter pour tout ramasser d’un air minable en s’excusant et en essayant d’étouffer les cris du chiard. Garder son calme, dire d’un air sérieux « mais tu as jeté les magazines, il ne faut pas jeter des objets car tu pourrais blesser les gens ». Et and les voisins exaspérés te rendent le magazine en question, tu les regardes dans les yeux en souriant et tu leur dis « merci beaucoup, et désolée du dérangement » et au môme « regarde, la gentille dame ne veut pas de ton magazine, je vais le garder vu que tu n’en veux pas non plus ».

    1. Je pense que je vais adopter ton attitude flegmatique et calme de celle qui gère complètement son môme (alors que non,en fait). ça va me demander énormément d’effort sur moi-même. Biz

  6. Coucou Plume, ça fait bien longtemps que j’avais pas commenté mais sache que je suis fidèle au poste et que je te lis toujours, c’est juste le temps qui me manque pour commenter. Le mien est aussi agité que ton fils, il est gardé également en journée et parfois en rentrant je suis tellement fatiguée moi-même que je lui crie dessus parfois ou lui tape sur les pieds quand il m’empêche de lui changer sa couche correctement . Je m’en, veux terriblement juste après (je crois que nous autres PMEttes on culpabilise dès que ça ne va pas à cause de la galère qu’on a connue pour concevoir ces bébés tant désirés et attendus) mais j’ai aussi eu la réflexion (par ma belle soeur) que c’est le cas des « enfants garderie » et je me demande si ce n’est pas vrai cette histoire! Je passe aussi par la phase « désespérée » quand il me fait des crises quand je lui refuse quelque chose, genre il se jette par terre et il pleure fort, j’essaye de ne jamais céder malgré la tentation pour qu’il ne me fasse pas chanter avec cette attitude à chaque fois. Bref, Plume je crois que ce qu’on vit fait partie de notre apprentissage de notre rôle de mère, on ne fait que commencer finalement. Bon courage ! Bisous québécois

    1. Il doit y avoir du vrai dans le fait que les enfants gardés en collectivité ont moins de ressources le soir pour gérer leurs émotions ou autres par rapport à ceux qui sont chez eux. Après les ressources des uns et des autres diffèrent selon la nature de l’enfant. Mine de rien on leur demande quand même de se conformer à un moule collectif très tôt. Il y a des inconvénients mais aussi des avantages (avantages que ma mère nie complètement vu qu’elle n’est axée que sur le fait que mon gosse est chiant par rapport à moi et mon frère qui étions calmes comme des images). Sauf que… sauf que mon frère et moi avons eu beaucoup de mal à nous intégrer à l’école par la suite. Mon frère est resté un « asocial » et c’est en parti à cause de ça qu’il ne travaille pas (pas envie de se plier aux collègues aux chefs etc.).

  7. Il y a peu le cousin de mon mari est venu manger à la maison avec son fils de 3 ans modèle « image » alors que le notre de 18 mois s’est transformé en Chucky++… Bon, on a eu honte. Et on s’en est remis. Et depuis parfois il est cool et parfois c’est un vrai diable… il n’y a pas forcément de règle.
    Je rejoins ta Maman sur le fait qu’elle a eu de la chance d’avoir des enfants calmes (je ne le comprends pas comme « toi tu n’as pas de chance » mais comme « ce n’est pas de ta faute, les enfants ont tous un caractère différent ») car ma N°1 était calme alors que mes 2 et 3 sont des tornades. Et mon N°2 qui m’en a fait baver un max est maintenant un petit garçon facile et gentil de 8 ans (ça fait quand même plusieurs années qu’il est facile, je te rassure).
    Et pour ce qui est du regard des autres, je me dis que dans une société chacun doit supporter les autres. Les enfants, comme les vieux, doivent être acceptés par tous, cela fait partie de la vie… Ils feront moins la tête quand il paiera leur retraite ! 😉

    1. En fait, pour ma mère je suis une éternelle Pierre Richard donc oui ça m’agace quand elle me dit qu’elle a de la chance parce que c’est toujours sous-entendre que moi j’en ai jamais. Mais bon, en réfléchissant à tout ça à tête reposée, je sais qu’au fond mon fils est coll et que c’est nous qui lui en demandons trop.

  8. Sinon, au sujet de la barre trop haut, je suis bien d’accord : une fois je me rappelle avoir manger chez une amie et avoir trouvé que sa fille était vraiment tranquille et gentille à table alors que chez moi les miens ne faisaient pas du tout pareil… Et puis je me suis aperçue qu’elle mangeait avec ses doigts dans son assiette et que je n’aurais pas laissé faire ça. Peut-être juste sa maman savait où placer la barre mieux que moi 🙂

    1. Les repas… Encore une occasion où le lardon crise parce qu’il veut manger tout seul (sauf que nous on n’y arrive pas parce que ça devient Fukushima au bout de 2 minutes).

      1. Alors laisse faire Fukushima ! M nous a aussi fait des crises pour manger seul et il a repeint la cuisine plusieurs fois et maintenant ça va mieux bon il en met toujours partout mais moins. On a acheté un tablier de peinture qu’il doit mettre pour manger en plus de son bavoir – réceptacle. Je sais c’est pas facile de lâcher prise 😉 Plumeau à l’air d’être de la même trempe que M !

        1. Il a déjà les deux types de bavoirs. En ce moment c’est le réceptacle qui fonctionne très bien. Ce qui est drôle c’est qu’il essaye de récupérer la bouffe qui est tombée dans le réceptacle.

  9. Je sors de mon sous-marin pour te rassurer aussi. Comme Adelles, mon mantra est « on fait ce qu’on peut avec les enfants qu’on a ». Un enfant sage 24h/24h, ça n’existe pas. Et oui, c’est clair que c’est la honte quand ton gosse se comporte mal chez quelqu’un. Pour l’avoir vécu, tu te sens forcément épinglée comme une mauvaise mère qui sait pas gérer son môme. Et en fait, les mômes, c’est un peu comme nous. On a des bons jours, des mauvais jours, des moments où on va pleurer pour rien. La différence, c’est qu’on a appris à gérer nos émotions. Ton plumeau, il est encore tout petit, ça il ne sait pas. Et la période du terrible two commence aussi, certainement (ça aussi, c’est sympa !!). L’important est que tu sois à l’écoute de ses besoins, et c’est ce que tu fais. Ma fille, quand elle est fatiguée, elle est chiante. ça loupe pas. Faut la faire se poser, et ça va mieux ensuite. Mon fils, c’est encore un bébé mais du genre calme et paisible. Pourtant, je travaille, les 2 ont été gardés en nourrice, ont donc été en contact avec d’autres enfants. Ma fille est speed, mon fils est calme. C’est pas parce que je travaille, qu’ils vont en garderie / nourrice. C’est juste leur caractère et on fait avec. Je suis plus zen avec les crises, peut être parce que depuis que j’ai un 2e gosse, on relativise finalement beaucoup de choses, on est plus cool (et qu’est ce que c’est confort !!!). Donc, pas de panique, pas de culpabilité inutile. Tu l’élève du mieux que tu peux, tu es à l’écoute, c’est déjà beaucoup. Ton plumeau était certainement fatigué ce jour là et avait besoin d’être au calme. Maintenant les gosses qui crisent, je compatis plus avec le parent style « je connais ça aussi », plutôt que « tu l’élèves mal », on passe tous par là. Le problème n’est finalement pas nos gosses, mais le regard des autres 😉

    1. C’est exactement ça. Le problème n’était pas mon fils mais moi qui ne supportait pas le regard de l’autre. J’ai tant de choses à revoir de mon côté.

      1. Je te rassure, on est toutes pareilles, je pense ! En tout cas, moi aussi, il faut que je travaille cet aspect là. ça s’améliore un peu depuis la naissance du deuz, style « tu vas pas m’en remontrer, j’en ai déjà élevé une ». Mais bon, la plupart du temps, je suis satisfaite de la mère que je suis. C’est différent de mes parents, mais avec mes gosses, je me sens plus complice, on partage plus, et je suis surtout plus à l’écoute. C’est l’essentiel, au bout du compte.

  10. Tu en arrives au même constat que moi avec la lardonne. j’ai vite compris que bouleverser son rythme et ses habitudes ne m’apportait que des pb et très vite j’ai calqué » mon agenda sur son rythme à elle. aujourd’hui on voudrait que l’enfant s’adapte à nous, on a oublié que c’est nous qui devons nous adapter à l’enfant. c’est un sacrifice inévitable au fond. c’est pourquoi on a renoncé au restau le soir ( lardonne se couchait à 20h30 après ca c’était l’horreur), aux anniv d’enfant à 15h ( nous on arrive après la sieste vers 16h30)..en fait le sommeil de Dame lardonne est devenue notre priorité pour s’assurer une bonne humeur. aujourd’hui on me dit qu’elle est pas chiante mais il n,’y a que moi qui sait que c’est surtout parcequ’est c’est sa bonne heure; D’ailleurs à la crèche qd elle dort pas assez à cause d’un autre gamin, je peux te dire q ‘elle se transforme en chucky elle aussi.
    Avec le temps tout devient plus cool. aujourd’hui on arrive à reculer la sieste de 13h à 16h s’il le faut. ce qui représente une avancée inédite ds la gestion de notre agenda crois moi lol

    1. Oui je l’ai trouvé calme ta lardonne pour la fête d’anniversaire du Plumeau. Et d’ailleurs si tu as remarqué j’ai couché le Plumeau durant sa propre fête. Il chouinait et je ne sais pas… J’ai compris que c’était ça le souci. Il voulait se retrouver tout seul : trop de monde chez nous ! bon heureusement la lardonne avait la petite moineau de Maman hirondelle pour jouer. Sinon, moi je préfère la sieste de 13h, comme ça à 15h on sort ! Dimanche dernier, same players play again, mes BF et BS sont venus chez nous à 16h. Plumeau avait déjà fait sa sieste. Il a été A-DO-RA-BLE !

  11. C’est vrai qu’on se met trop la pression et quand ça va pas comme on le souhaite, bébé devient parfois un vilain petit du coup on s’agace et va savoir parfois j’ai l’impression que quand ils nous sentent énervé ça empire la situation. J’évite aussi maintenant de bouger pendant les heures de sieste… et je ne sors jamais sans doudou tutute. Et quand vraiment tu peux pas faire autrement lit parapluie avec sa berceuse (sur babyphone c’est pas pratique mais on sadapte) et quand la sortie est prévue bien à lavance…. je planque des jouets qu’elle aime et facilement transportable et je les emmène ce jour là… généralement ça fonctionne pas mal.

  12. Ah la la Plume, nous te comprenons toutes :-). Alors en tant que maman de jumeaux, je comprends doublement. Tout petit et pendant de longs mois mon fils était très colérique (trait présent dans ma famille paternelle que l’on met sur le compte des Andalous au tempérament explosif..lol).C’est passé mais ça reviendra sans doute. Quant au fait de travailler, on le sait toutes, les tout petits dont les mamans ne travaillent pas sont moins bousculés, c’est un fait. Enfant, j’enviais mes copines dont les mamans ne travaillaient pas. Instit, je vois bien que ceux qui rentrent à la maison, ne vont pas à la garderie etc…sont chanceux . Je suis souvent peinée par ces petits de 2 ans qui passent des dizaines d’heures loin de la maison. envie. Alors le we, stop ! On lève le pied, cocooning ! Des bises

  13. Je reprendrais un commentaire que tu as cité : ça dépend du caractère. Donc oui tu aurais pu avoir un gamin calme mais c’est pas le cas. Je ne dirais pas faute à pas de chance parce que chez les enfants tout n’est qu’une étape j’en suis convaincue.
    Je le vois pour mon mari : bébé mignon, ado infecte, échec scolaire, fumette et je te raconterais pas le pire. Adulte accompli qui prend soin de ses parents vieillissant et qui les aime comme un dingue. Alors oui peut être que là tu galères comme une folle mais ce n’est qu’une étape et non ce n’est pas ta faute et oui tu es une bonne mère. Les mômes on les aime, ils font chier, on veut appeler le SAV et on les re aime.
    Tu te mets la pression pour rien j’ai envie de dire, ça lui passera.

  14. Je plussoie, on a passé un terrible two hardos et à 4 ans, ma fille est maintenant plus raisonnable, elle comprends les interdits et même parfois les accepte (dingue !! ^^). C’est juste qu’elle grandit. Ma fille n’est pas une calme comme son frère, elle a un coté speed mais en même temps hyper sociable et à l’aise en collectivité, certainement plus sociable que si je l’avais couvée 3 ans à la maison. Mais un enfant plein de vie, c’est aussi une chance finalement. J’ai parfois l’impression que les gens ne tolèrent bien que les « gosses calmes », surtout ceux des autres en fait. Un gosse plus speed passera plus facilement pour mal élevé, même si ce n’est pas le cas. En fait, au delà de s’affranchir du regard des autres, je pense qu’il faut aussi « relever » notre seuil de tolérance. Que celui qui n’a jamais eu son gosse en mode chuky, pétage de plomb et collage de honte parental me jette la première couche 😉

  15. Alors, tu es en train de me dire que mon Petit Bout sera juste hyper turbulent à l’âge du Plumeau ? Et bien. Me tarde pas :p
    D’après ma maigre expérience des enfants, les garçons sont nettement moins calmes que les filles, tout de même… l’avantage, c’est qu’ils ne font pas ou peu de crise d’adolescence 10 ans plus tard. Donc, tu paies pour dans 10 ans…
    Quant à culpabiliser pour le comportement de Plumeau, je te comprends, mais ça ne fera pas avancer les choses… tu as bien fais de les écrire, pour t’en libérer 🙂 Courage !

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